Notre organisation

L’apprentissage, l'éducation et l’instruction des enfants ne se font pas seulement à l’école.

La famille est un lieu de transmission des savoirs et des valeurs, au moins aussi important. C’est là que les parents, et tout particulièrement les mamans, font connaître leurs espoirs de réussite sociale pour leurs enfants et les moyens pour y parvenir. Malheureusement, leur message dans l’intimité familiale est diversement exprimé et plus ou moins bien reçu selon les milieux sociaux. Notre démarche consiste à réduire cette inégalité en donnant aux parents les moins bien armés les outils pour accomplir leur mission et mieux instruire leurs enfants de leurs possibilités d’avenir. Une expérience de plusieurs années nous a convaincu de l’efficacité de cette approche, qui complète l’action entreprise à l’école et la facilite par une préparation « en amont ».

Dans quels établissements, les parents ont-ils besoin d'être aidés ?

Il y a en France des zones qui sont en retard dans l’éducation et la formation des enfants, rappelons-le : des critères objectifs le prouvent comme par exemple, les résultats au Brevet Élémentaire (admis, mentions). Si l’on part du principe qu'à la naissance l’intelligence est également répartie, que les enseignants ont suivi la même formation, on en conclut que dans certains quartiers subsiste un défaut de formation et d’encadrement parental. Il peut y avoir plus de 20 points d'écart (sur 100) entre la moyenne nationale et les résultats scolaires dans ces quartiers ; en ce qui concerne les mentions « Très Bien » et « Bien » au brevet ou au baccalauréat, la différence s'accroît encore. C’est une perte de compétence considérable pour le pays. Notre action, toute expérimentale et locale qu’elle soit, vise à rétablir un peu plus de justice sociale face à ces déséquilibres.

L'originalité de notre démarche : en nous focalisant sur la formation des parents, nous distinguons 2 actions qui se sont révélées utiles :

    1. Une aide individualisée : c'est le coaching des parents, très souvent celui des mamans. Le succès de l’encouragement d'une maman dépend certes du caractère de son enfant, mais aussi de sa force de conviction à elle. Renforcer cette force demande beaucoup d'adaptabilité, compte tenu de la grande variété de situations. Il s’agit dans tous les cas de développer chez cette maman une volonté farouche de contribuer à la réussite de son enfant. Si la mère n'y croit pas, il y a peu de chances que l'enfant réussisse !
    2.  Une aide collective à un groupe de mamans (disons une vingtaine). C’est la formation des parents : discussions, conseils, exposés sur des livres, des vidéos, des diaporamas. L’objectif est d’inculquer aux parents une certaine culture. Le travail peut être mutualisé grâce à des sites comme celui que nous avons créé. Cela implique que les formateurs s'unissent et se communiquent leurs savoirs.

Cependant, certains élèves ont besoin de cours de rattrapages dans une ou plusieurs disciplines. Aussi faut-il fournir une aide temporaire à ces enfants, par exemple en sollicitant des étudiants rétribués (dont les compétences seraient validées par ailleurs). On peut aussi faire appel à des étudiants dans le cadre de l’Association de la Fondation Étudiante pour la Ville, afev.org, qui leur permet d’obtenir un bonus dans certaines UV ou dans leurs CV.  L'organisation de ces cours de rattrapage devrait être de la responsabilité des établissements scolaires. À Singapour les établissements disposent de professeurs en surnombre pour organiser sans tarder des rattrapages ! Cette solution est difficilement envisageable en France, où l’on manque de professeurs. Un contingent dédié d'heures supplémentaires pourrait constituer une alternative. 

En résumé, une équipe réunie dans une « unité de formation parents-élèves » devrait selon nous comprendre un coach et un formateur, des représentants des familles concernées, des étudiants chargés des cours de rattrapage, associés à une école ou un collège de façon à assurer la continuité pédagogique avec l’enseignement scolaire.

😀 Dans cette organisation, le coach et le formateur ne voient pas les élèves : ils ne s'adressent qu'aux parents. Ce sont des bénévoles.